Vin et restauration : ce qu’il ne faut pas faire

Vin et restauration : ce qu’il ne faut pas faire

Il y a quelque temps, le Midi Olympique sous le bras et ayant une heure à tuer, je pars en quête d’un bistrot où déguster un verre de vin dans le quartier de la Madeleine à Paris. Les endroits recommandables du coin étant fermés, je m’installe dans un café de la rue Duphot, Les 3 Quartiers. Un rapide regard sur la carte des vins indique ce que l’on trouve malheureusement beaucoup trop souvent en France, c’est-à-dire pas grand chose : une courte liste d’appellations, sans aucun nom de producteur ni millésime. Pris d’une grande soif, je persévère malgré tout et consulte la liste des vins servis au verre. Rien en dessous de 7,40 euros, et ceci pour 15 cl d’un Fleurie non identifié. Je demande donc au serveur de m’en dire un peu plus, ce qui semble beaucoup l’irriter. Il fait finalement l’effort de se renseigner, et revient avec une demie information : il s’agit d’une cave coopérative. Devant mon regard dubitatif, il recommande le Saint-Joseph (9,40 euros le verre tout de même…). Je réitère donc la question de son origine. Le « Moulin de quelque chose » me précise-t-il. Un regard sur la carte des vins m’indique pourtant que le Moulin en question est un Médoc. Je le lui dis, provoquant chez mon hôte, dont la mine se renfrogne un peu plus, un haussement d‘épaules non dissimulé. J’abandonne finalement la partie et trouve un café voisin où l’on me sert un Brouilly très acceptable pour 4,50 euros le verre, en me montrant l’étiquette avant de me servir.

Cette triste anecdote illustre le long chemin qui reste à accomplir dans le domaine du vin par la restauration « de base », très fréquentée par les touristes à Paris. Les prix pratiqués, eu égard à la piètre qualité de la sélection et du service, frisent vraiment le scandale et donne à beaucoup un bien triste aperçu de la France viticole.

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