Revue de manga: Les Gouttes de Dieu

Revue de manga: Les Gouttes de Dieu

Devant le torrent de louanges qui semble se déverser sur ces mangas japonais, récemment traduits et édités en France (j’imagine que cela vient du fait qu’ils parlent essentiellement des vins français), j’ai longtemps hésité avant de donner mon avis. En effet, si j’estime que le critique doit être exigeant, il est souvent préférable de passer sous silence des choses que l’on n’apprécie guère.

Mais cette série intitulée « Les Gouttes de Dieu » continue, elle doit donc rencontrer un certain succès. Je dois dire mon étonnement car les histoires de ces petits livres sont tout à fait niaises (ou ridicules), le dessin banal, les personnages creux, et le discours sur le vin se situe entre la mystification et l’idolâtrie. Déjà il y du « dieu » dans l’histoire, ce qui doit mettre tout mécréant sur ses gardes !

Je passe sur la difficulté que rencontre un occidental à lire les histoires à l’envers (un livre japonais commence par ce qui est pour nous la fin). Cela donne un certain exotisme à l’effort, mais il n’est pas toujours aisé de savoir quel dessin précède l’autre. N’étant pas un fanatique de bandes dessinées, je n’ai pas un œil très exercé sur ce type d’ouvrage. Pour vous situer mes rares goûts en la matière, j’aime beaucoup Bilal et assez Tardi. Sorti de cela ne je n’y connais pas grand chose. Le style du dessin de ces mangas me semble assez daté : disons des années 1960. Pour moi il n’y a aucun intérêt esthétique. Le pire ce sont les histoires et les personnages. Les jeunes gens qui peuplent ces mangas sont manifestement de bonne famille, plutôt occidentaux dans leur apparence, et semblent torturés par des évènements de la plus grande banalité. Le vin sert de prétexte et de fil conducteur à ces histoires, qui n’ont aucun intérêt, sauf peut-être pour des midinettes. Je dois dire que j’ai essayé d’en lire plusieurs mais je n’ai pu en terminer aucun tellement les histoires manquent d’intérêt. Les vins choisis sont plutôt élitistes, souvent des grands noms de la Bourgogne, et le discours sur ces vins semblent sortir du carnet de notes de la brigade des sommeliers prétentieux. A cela on rajoute une bonne dose de mystification (les gouttes sont de Dieu, après tout).

A réserver à des midinettes japonaises donc. Et pourquoi pas, si ça peut développer leur intérêt pour le vin.

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Commentaires (3 )

  • Niveau.franck

    Bien que vous disant peu Bien que vous disant peu fanatique de ce style du support et ne pas avouer y connaitre grand chose, vous vous permettez néanmoins d’émettre à propos des Gouttes de Dieu un avis sur le style, le graphisme et l’esthétique général. Et je ne parle pas de votre commentaire sur le sens de lecture qui m’inspire quand à moi celui-ci : vous êtes comme certains mauvais vins ou d’autres dégustés de manière inappropriée à savoir très peu ouvert.
    Vous auriez du rester dans votre rôle de critique viticole et vous contenter de vos commentaires sur la matière « vineuse » contenue dans ces mangas, qui sont peut-être valables et que je ne me permettrai pas, quand à moi, de contester n’ayant pas les compétences requises pour le faire.

    On doit au moins reconnaitre cette qualité à cette série : c’est de rendre un peu plus accessible et de manière plaisante, hors d’un public élitiste, le monde du vin et en particulier celui du vin français, à une population même totalement néophyte et en particulier une population de jeunes gens qui seront les acheteurs de demain. Et ce sur la base de connaissances pointues et au travers d’un discours et du trait de réels passionnés du vin. Ce qu’aucun auteur français ou de tout autre pays traditionnellement producteur de vin n’avait su faire jusqu’ici d’ailleurs …

  • Sébastien.

    A la fois amateur de Mangas et de vin (et ni midinette ni japonaise) je suis surpris de cet assassinat en règles par quelqu’un qui n’aime visiblement de toute façon pas les Mangas…. (c’est sûr que si vous vous attendiez à lire du Bilal vous avez du être surpris)… Je ne viendrai pas valider les aspects techniques ou œnologiques du manga en question (manque de compétences)… Mais pour ceux qui voudraient s’y lancer ce manga a eu pour moi au moins 2 verrues : être clair, intéressant et riche en informations Pour un amateur de vin… Et me donner une envie folle de goûter ou ré goûter plein de bouteilles voir de refaire ma cave… Et ça… Bilal l’a jamais fait pour moi ?

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