Découvertes en Roumanie (3/3)

Découvertes en Roumanie (3/3)

La plus importante région de production de la Roumanie est le Dealu Mare, avec ses extensions vers le Nord : Cotesti, Odobesti et Panciu.

Dealu Mare et l’Ouest

Le vignoble s’étale le long d’une partie du versant Sud des Carpates, directement au Nord de Bucarest. Beaucoup de domaines de taille relativement importante sont installés ici, souvent issus d’investissements étrangers : anglais, allemands, italiens ou français. Parmi les pionniers de la renaissance viticole roumaine, il faut citer le français Guy de Poix, récemment décédé. La marque Terra Romana, qu’il a fondée, fait partie des références de la région. Autre français installé ici, le bourguignon Denis Thomas qui produit sur une quarantaine d’hectares des vins singuliers et d’un rapport qualité/prix étonnant, le tout dans une ancienne cave coopérative, lieu de vie et de travail qui évoque les usines à vin de l’ère collectiviste. Halewood est une entreprise britannique dont la production, importante, est clairement faite sur mesure pour des marchés internationaux et avec les cépages les plus connus. J’ai dégusté de belles cuvées dans la gamme, en particulier un cabernet sauvignon appelé Hypérion.

De la partie Ouest de la Transylvanie, que je n’ai pas pu visiter lors de ce voyage, j’ai également dégusté de très bons vins des domaines Recas et du curieusement nommé Wine Princess, dont les bouteilles sont enveloppées de papier attaché par de la ficelle. Ces domaines mixent aussi, dans leur production, cépages autochtones et importés, posant ainsi un peu le dilemme de l’avenir du vin Roumain. Il semblerait que le marché domestique, poussé par une jeune génération consumériste, soit féru de vins à connotation « internationale » avec les goûts qui vont avec. C’est ainsi que beaucoup de domaines ont pu se reconstruire, utilisant les connaissances de l’œnologie moderne et les cépages venant, pour l’essentiel, de France. Mais, dans un monde de plus en plus encombré par des vins en voie de standardisation, je reste convaincu que l’avenir viticole de la Roumaine réside dans la mise en valeur de ce qui la distingue, à savoir ses propres cépages, avec évidemment l’apport des connaissances modernes.

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