Nos voeux pour 2010
Nous souhaitons évidemment une très belle année 2010 à nos lecteurs. Plutôt que de présenter des vœux « pieux » (et du coup un peu vides), j’ai choisi de donner, en guise de vœux « pratiques », quelques exemples de ce qui pourrait arriver de bien dans le monde du vin cette année.
Le vin dans la restauration
On a déjà parlé de quelques cas de restaurants qui ont pris la sage décision de devenir plus raisonnables sur les prix de vente des vins dans leur établissement.
Voici un autre exemple venu de la région de Narbonne dont a parlé notre excellent confrère Vitisphère. Il s’agit d’un restaurant facile d’accès, dans tous les sens du terme, avec une formule « buffet à volonté pour 20 euros », servant quelques 300 000 couverts par an et employant 70 salariés. Mais, à la différence de la plupart des établissements de ce type, ce restaurant prend le vin très au sérieux et propose une bonne sélection de vins de la région, dont ceux du Mas Amiel, du Mas de Daumas Gassac ou les meilleures cuvées de Gérard Bertrand (Viala etc). Il y a un an, le patron, Louis Privat, a décidé de vendre les vins de sa carte au prix propriété, qu’ils soient consommés sur place ou à emporter (car les clients peuvent aussi acheter et emporter tous les vins à la carte, et au même prix raisonnable).
Constatant que pour répondre à la baisse de la consommation de vin au restaurant les restaurateurs « ont cherché à baisser les prix d’achat, ou à augmenter les prix de vente » il a fait un autre pari, celui de baisser les prix de vente en abandonnant la marge proportionnelle (ou « coefficient »). Les vins au-dessus de 20 euros sont vendus avec une marge nette de 5 euros. Les vins moins chers le sont avec des marges plus faibles encore et le prix du vin au verre est calculé en divisant le prix de la bouteille par 5 (généralement on le divise par 3 ou 4 et avec un prix de base bien plus élevé !). On peut donc boire un verre de vin dans ce restaurant pour 1,40 euros. Pour l’instant la gamme de vins au verre est courte (4 références), mais elle atteindra bientôt 16 références avec l’installation d’une machine à conserver le vin.
Les résultats ? Une hausse de consommation du vin de 50% et une amélioration de la marge globale obtenue sur le vin par couvert parce que le client n’hésite plus à choisir les meilleurs vins !
Restaurant Les Grands Buffets – Route de Perpignan 11 100 Narbonne
Tel : 04 68 42 20 01
info@lesgrandsbuffets.com
www.lesgrandsbuffets.com
Le vin et la santé : le cœur, les dents et le sexe.
Le coeur : Cela fait quelques années que diverses études ont démontré qu’une consommation modérée de vin rouge réduisait d’une manière significative l’incidence de certaines maladies cardio-vasculaires. On soupçonnait qu’une molécule, appelée resveratrol, jouait un rôle actif dans cette affaire. Une récente étude explique en détail son mécanisme. Ne me demandez pas de vous le décrire car il me manque la culture scientifique nécessaire, mais cela nous confirme bien ce qui était déjà constaté.
Les dents : Des chercheurs de plusieurs universités italiennes ont identifié des constituants du vin rouge ayant des effets bénéfiques contre la formation d’une bactérie responsable des caries dentaires. Suite à des études in vitro et in vivo, ces chercheurs ont trouvé que le vin rouge désalcoolisé (il fallait dissocier la vertu désinfectante de l’alcool des autres substances contenues dans le vin) protège les dents de la formation et de l’adhésion d’un biofilm, en s’attaquant à une bactérie puissante, responsable des caries, le Streptococcus mutans.
Note : Je dois la connaissance de ce sujet à l’excellent blog de Jacques Berthomeau
Le sexe : Une récente (et apparemment sérieuse) étude, également menée en Italie, semble indiquer qu’une consommation régulière (mais toujours modérée) de vin rouge améliore l’activité sexuelle des femmes. Ce n’est peut-être pas un pur hasard si je choisis de sortir cette information juste avant la Saint-Valentin ! Des médecins et chercheurs de l’Université de Florence ont constaté qu’il n’existait aucune étude sur ce sujet. Ils ont donc tenté d’y voir un peu plus clair. L’étude a porté sur 798 femmes (entre 18 et 50 ans) habitant la région de Chianti, divisées en 3 groupes : celles consommant entre 1 et 2 verres de vin rouge par jour (groupe 1), celles ne consommant aucune forme d’alcool (groupe 2), et celles consommant plus de deux verres de vin (des deux couleurs) et/ou d’autres boissons alcoolisées (groupe 3). Les résultats semblent montrer qu’une corrélation existe entre une consommation modérée et régulière de vin rouge (groupe 1) et une sexualité plus épanouie. En tout cas le groupe 1 a obtenu un meilleur « score » dans ce domaine que le groupe 2 (qui ne consommait pas du tout d’alcool). Je vous épargne les détails sur les critères multiples de la mesure.
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